Titre du projet : La restauration écologique des socio-éco-systèmes lagunaires méditerranéens. Les services environnementaux favorisent-ils des conditions de bifurcation dans les trajectoires d’aménagement et de développement des territoires littoraux ?

Soutenu par la Fondation de France

Mots clés : Lagunes d’Occitanie ; restauration écologique ; développement territorial ; services environnementaux ; gouvernance ; bifurcations.

Financement : Fondation de France – AAP « Quels littoraux pour demain (janv. 2019-déc. 2021)

Responsable scientifique : Stéphane Ghiotti, chargé de recherches CNRS, Laboratoire Art-Dev (UMR 5281)

Partenaires : L’équipe pluridisciplinaire constituée pour ce projet rassemble onze laboratoires ou instituts de recherche et associe douze membres dont neuf chercheurs et enseignants chercheurs permanents.

  • ART-Dev UMR 5281 CNRS ; Univ. Paul Valéry Montpellier III ; CIRAD – Univ. Montpellier ; Univ. De Perpignan via Domitia
  • UMR 6134 Sciences Pour l’Environnement (SPE) - (CNRS-Université de Corse)
  • UMR G-EAU Gestion de l’eau, acteurs, usages AgroParisTech ; CIRAD ; IRD ; IRSTEA ; SupAgro Montpellier
  • Laboratoire CNRS LGP, Paris
  • Centre Norbert Elias UMR8562 (EHESS-UAPV-CNRS-AMU)
  • UMR TETIS Territoires, Environnement, Télédétection et Information Spatiale AgroParisTech ; CIRAD ; CNRS ; IRSTEA, Montpellier
  • Centre de recherches historiques, UMR 8558, CNRS/EHESS, Paris
  • CHROME EA 7352 Détection, évaluation, gestion des risques CHROniques et éMErgents, Université de Nîmes

Partenaires locaux :

  • Symbo (Syndicat mixte du bassin de l’Or)
  • Pôle relais Lagunes Méditerranéennes
  • Montpellier Méditerranée Métropole (3M)

Le projet s’appuie sur un Comité de suivi dont la composition est la suivante : Agence de l’eau, Conservatoire du Littoral Occitanie et Corse, IFREMER, Laboratoire Marbec, Entente Interdépartemental de démoustication Méditerranée (EID), Office de l’environnement de la Corse (OEC), Montpellier Méditerranée Métropole (3M), Pays de l’Or Agglomération (POA), SYMBO, Tour du Vala / Pôle relais lagunes méditerranéennes)

Résumé du projet :
Le projet se propose de répondre à deux logiques.
La première vise à faire émerger auprès des acteurs du territoire les enjeux autour d’une « gestion envisagée ou voulue » de la lagune et de la comparer avec les trajectoires environnementales et sociales de ces lagunes sur le temps long. Il s’agira ainsi de comparer les documents à dire d’acteurs (cartes, scénarios, leviers d’action envisagés pour atteindre ce qu’ils souhaitent) et les connaissances scientifiques faisant état des objectifs « souhaitables ou possibles ». Il s’agit de construire une connaissance territorialisée et historicisée et une mise en débat permettant une relecture des modes de gestion des lagunes et de leur fonctionnement dans une perspective opérationnelle de gestion anticipée et durable des lagunes et des territoires.

La seconde, scientifique, vise à dépasser l’approche consensuelle et fonctionnaliste de la notion de Service Environnemental (SE) et de parvenir à fournir une définition de la restauration écologique par un recensement empirique d’étude de cas. Un point commun aux deux notions sera de voir qui sont les acteurs qui se les approprient, et à quelles fins.
Il s’agira de contribuer à répondre à la question « comment des collectifs locaux de gouvernance de l’eau peuvent-ils s’approprier les questions d’adaptation à une ressource perturbée par le changement climatique ? » (Bertrand et al., 2017) et élaborer des pistes de stratégies pour y faire face.

Le projet s’organise autour de trois axes interdépendants et complémentaires :

(Axe 1) « Comprendre et retracer les dynamiques et la trajectoire des trois complexes lagunaires ». Il s’agira d’abord de cartographier les évolutions de l’emprise spatiale des trois complexes lagunaires et l’évolution du trait de côte ainsi que de quantifier et cartographier les diverses modalités de l’occupation du sol et des dynamiques environnementales. Un des objectifs et de faire notamment ressortir les grands changements sur le temps long.

(Axe 2), Identifier les « Usages, réponses et adaptations des sociétés à ces changements ».
Les différentes politiques et programmes d’aménagement et d’équipement connus par les trois complexes lagunaires seront analysés ainsi que les conséquences que ces changements ont eues sur leur état, leur fonctionnement ainsi que leur utilisation et les modalités de leur gestion. Cette analyse historique ne se fera pas dans une perspective de recherche d’un éventuel état de référence ou originel des socio-écosystèmes lagunaires mais bien de comprendre comment ces derniers se sont transformés et adaptés aux changements des conditions démographiques et économiques, principaux facteurs d’évolution.

(Axe 3) Caractériser « La restauration écologique ». Cet axe sera organisé selon trois points. (a) Le premier s’attachera à effectuer un recensement des opérations labellisées « restauration écologique » afin d’identifier le type d’action, les milieux concernés, les financements et acteurs mobilisés, les échelles retenues et les objectifs recherchés. (b) Le second aura pour finalité d’analyser les jeux d’acteurs tissés autour de l’appropriation des notions de restauration et de SE (Serpantié et al., 2012). Il s’agira de rendre compte des réseaux et coalitions d’acteurs, des arrangements/configurations territoriaux soutenant des projets territoriaux. (c) Le troisième point s’attachera à mesurer la faisabilité des opérations de restauration au prisme de la question foncière et sa place dans l’économie territoriale et politique. Où se situent les opérations de restauration ? Sur quel type de foncier s’applique-telle ?

Complexes lagunaires étudiés :
Etangs palavasiens, Etang de l’Or (Occitanie), Etang de Biguglia (Corse)