Titre du projet : Intégrer une connaissance de la VIsibilité et des représentations du Paysage pour la gestion et la planification de l’espace en zone côtière. Analyse spatiale et approche socio-culturelle sur trois LIttoraux MEDiterranéens.

Soutenu par la Fondation de France

Mots clés : Littoral, paysage, analyse de visibilité, représentations, planification

Financement  : Fondation de France, Appel d’offre "Quels littoraux demain ?" (2012-2015)

Partenaires  : ESPACE (UMR7300), LISA (UMR6240), Conservatoire du Littoral

Responsable scientifique : Samuel ROBERT, chargé de recherches CNRS, Laboratoire ESPACE (UMR 7300)


Résumé du projet  :

Le devenir des zones côtières terrestres est fortement lié aux dynamiques de l’économie touristique et résidentielle. Ces dernières, qui se traduisent le plus souvent par une urbanisation du littoral et par des pressions très fortes pour l’aménagement de l’espace à des fins résidentielles et récréatives, soulèvent de nombreuses questions sur les racines, les moteurs et les effets de cette urbanisation des littoraux et sur l’attrait que ceux-ci exercent sur les populations. Elles renvoient également à la difficulté de planifier le futur de ces espaces et d’organiser un développement économique et social respectueux des milieux littoraux.


Le projet VIPLI-Med propose d’étudier le rôle de la visibilité du paysage (ce que l’on voit du lieu où l’on se trouve) sur l’organisation de l’espace et les dynamiques territoriales en zone côtière, et les possibilités d’en instrumenter une connaissance pour prévoir et anticiper le futur des espaces littoraux. Sur le littoral comme dans d’autres contextes, diverses études ont d’ores et déjà montré l’influence des paysages et des vues sur le peuplement, l’usage et l’occupation des sols, les prix fonciers et immobiliers, etc. Le projet part du postulat que l’attrait des littoraux repose en grande partie sur les agréments paysagers qu’ils offrent et sur l’idéalisation de leurs paysages dans les représentations. Il en découle qu’une connaissance de ces représentations - celles des résidents et des visiteurs, comme celles des autorités locales – combinée à une analyse spatiale de la visibilité du paysage – permettant de cartographier la visibilité des composantes paysagères – peut constituer un atout pour mieux appréhender les ressources paysagères des territoires et anticiper les dynamiques territoriales qu’elles influencent. La recherche envisagée procèdera donc d’une approche socio-culturelle et d’une approche spatiale. Il s’agira de mieux comprendre ce qui fonde les représentations et les préférences paysagères, de caractériser objectivement la visibilité du paysage dans l’espace, de rechercher les éventuels effets de la visibilité du paysage sur la structure et l’évolution de l’espace et de réfléchir à l’instrumentation possible de cette connaissance du paysage visible dans l’exercice de gestion et de planification spatiale. Les travaux se situeront à plusieurs échelles spatiales (la zone côtière considérée, puis des « zooms » sur des espaces plus particulièrement intéressants à étudier) et temporelles (situation actuelle, situation passée et situations futures possibles). Pour se situer au plus près de la réalité concrète des gestionnaires, des techniciens et des élus locaux, un dialogue étroit est prévu avec les acteurs publics.

Le cadre géographique retenu pour la recherche est le littoral méditerranéen de la France, où l’orientation touristique et résidentielle des rivages est indiscutable. Plus précisément, VIPLI-Med s’intéressera à la côte marseillaise, au littoral d’Antibes et Vallauris (Côte d’Azur) et à celui de la Balagne (Corse), trois sites présentant des similitudes mais également des spécificités territoriales intéressantes à comparer.